A force de regarder autour de moi
Je me suis égarée et oubliée
J'ai failli trébucher et perdre ma foi
Cette force qui m'avait tant aidée.
Je suivais un chemin qui n'était pas mien
Mais dont je mesurais les conséquences
Je pensais que cela me faisait du bien
Aujourd'hui, j'en mesure les absences.
Alors délicatement, je me pose
Comme une colombe sur une branche
Et j’entreprends une métamorphose
A l'orée d'un bois, où je me retranche.
La terre peut s'inonder de mes larmes
Les feuilles d'olivier, servir de terreau
Le cris des humains servant de vacarmes
Peut s’étouffer en se noyant sous les eaux.
A force de regarder autour de moi
J'ai sombré comme une âme en errance
J'ai replié mes ailes, en désarroi
Fermé les yeux et pris de la distance.
Je poursuis un chemin, devenu le mien
J'ai rouvert les yeux en y voyant plus clair
La terre est sèche, je ne crains plus rien
Je la foule pour moi, mon sang et ma chair.