Lorsque j’étais enfant

Je me souviens de mon innocence

De toute mon insouciance

Face au monde des grands.

Je ne voyais le mal nulle part

Je partais à l’école à pied

De mes frères j’étais accompagnée

Des dangers  nous étions mis à l’écart.

Nous pouvions sortir à toute heure

Retrouver dehors nos camarades

Nous raconter quelque charade

Nous n’avions aucune peur.

De nos jours  c’est différent

Des angoisses viennent troubler nos cœurs

Elles se sont envolées nos années de bonheur

Nos inquiétudes  nous ont rendu méfiants.

Aujourd’hui  devenue maman

Je vois la vie sous un autre angle

Toute mon insouciance s’ébranle

Cette vie n’est plus celle d’avant.

Ce que j’écoute certains jours

Me fait peur pour l’avenir de nos enfants

La haine , les crimes , les abus  sont constants

Est-ce que la paix et l’amour signeront leur retour.

Qu’en sera-t-il des futures générations

Nos ministres voteront t’il de lois utiles

Pour que leurs vies soient plus tranquilles

Ou y mettrons t’il un trait d’union?

Comme je regrette le temps passé

Des valeurs que nos parents nous ont donné

Comme j’aimerais que ce ne soit plus un conte de fée

Mais un droit de paix et surtout de respect.

Le respect de cette enfance bafouée

La joie d’être encore si innocents

Laissons leur cette joie tout simplement

Laissons leur encore cette liberté.

Si je m'adresse à vous aujourd'hui

C'est par pur dépit
Dégoût d'une politique
Quelque peu apocalyptique.

Vous faites de nombreuses promesses
Comme les amants à leur maîtresse
Vous prêchez un monde idéaliste
Vraiment très utopiste.

Vous avez le pouvoir entre vos mains
Et cela ne vous sert à rien
Vous serrez les mains et souriez
Mais sans aucune sincérité.

Derrière vos tables au parlement
Vous faites toutes sortes de serments
Vous instaurez et votez des lois
Pour nous faire croire que nous n'avons pas d'autres choix.

Vous nous dites que la France est en crise
Que notre pouvoir d'achat s'enlise
Mais que faites vous pour garder vos salariés
Leur honneur  et tout simplement leur dignité?

Vous augmentez sans cesse les taxes
Ce qui est pire qu'une menace à l’anthrax
Nos salaires augmentent légèrement
Alors que tout le reste démesurément.

Vous ne diminuez pas pour autant vos honoraires
Mais nous le peuple , devons nous en satisfaire
Nous payons pour un système qui s'enrichit
Alors que dehors le bilan s'alourdit.

Certains travaillent dur et paient toute une vie
Souffrent , alors que d'autres en sourient
Pourquoi ne votez vous pas des lois
Où tous les hommes soient égaux en droits

Pourquoi ne payer vous pas d'impôts
Pourquoi ne pas vous mettre dans le même lot
Il y aurai pourtant de quoi remplir les caisses de l'état
Si vos salaires étaient un peu plus bas.

Mais il est plus facile de descendre notre pouvoir d'achat
Nos salaires à nous , qui s’atrophient à chaque mandats
Pour pouvoir augmenter ceux de nos ministres et députés
Et le votre Monsieur le Président sans vouloir vous offenser...

Ce matin  en me réveillant

J’ai tiré les rideaux

Le ciel était grisonnant

Il ne faisait pas beau.

Mais dans mon cœur

Il y avait du soleil

J’ai presque oublié un peu nos malheurs

Ceux qui se glissent dans notre sommeil.

Chaque fois que l’on en parle

Je me rappelle le mal que l’on s’est fait

Celui que l’on n’oubliera jamais

Soudain mon cœur pleure, il s’emballe.

J’espère que le temps qui passe nous fera oublier

Que nos routes auraient pu se séparer

A cause de maladresses , de mots gardés secrets

De malentendus, de trop de fierté.

L’amour est un don qu’il faut apprivoiser

Le faire mûrir comme un fruit du verger

Lui donner un sens pour ne rien regretter

Cet amour, je veux continuer à le partager.

Tu es mon soleil, ma vie, mon avenir

Sans toi je ne pourrai plus avancer

C’est pourquoi je voudrais sauvegarder

Ce que nos erreurs ont failli détruire.

Si dans nos cœurs il reste encore un peu d’amour

Laissons le temps faire le vide

Vieillissons ensemble en prenant des rides

Et reprenons notre chemin comme au premier jour.

Nous nous sommes mariés

Il y a déjà quelques années

Nous nous sommes aimés

Et avons fait des projets.

Nous avons eu de beaux enfants

Qui sont devenus grands

Nous les avons désirés et encouragés

Et cela malgré les difficultés.

Avec le temps et la routine

Nous avons mis nos sentiments en sourdine

Repliés peu à peu sur nous même

C’était devenu une rengaine.

Chacun s’est jeté un blâme sur l’autre

En disant c’est de ta faute

Le quotidien a envenimé nos relations

Et personne ne s’est remis en question.

Aujourd’hui  notre vie a éclaté

Nous avons bien essayé de la ressouder

Mais chacun a tiré sa couverture

Cette vie était peut-être un peu trop dure.

Maintenant le mal est fait

Et l’on doit penser à avancer

Il ne sert à rien de se jeter la pierre

Ou de continuer à vivre un véritable enfer.

Pour l’amour de nos enfants

Restons dignes et décents

Notre bataille n’est pas la leur

Ne les blessons pas avec nos malheurs.

L’amour que nous nous sommes portés

N’a pas suffit à nous rapprocher

Essayons de ne pas nous déchirer

Pour ne pas regretter toutes ces années.

Une séparation ou un divorce

Est une bombe que l’on amorce

Ne tirons pas sur la goupille

Se faire du mal est inutile.

Illusion et désillusion

Le début d'une passion

L'attente d'un regard

Pourquoi pas un départ?

Le départ d'une histoire

L'envie d'y croire

Un amour  au coin d'un détour

A l'aube d'un nouveau jour.

Le jour  où nous nous sommes embrassés

Cette passion de notre premier baiser

L'histoire d'une vie à deux

Où l'on voyait un avenir heureux.

L'heureux événement de vivre ensemble

La passion quand nos corps s'assemblent

Vivre à deux avec la même puissance

Suivre nos vies quelque soit nos sens.

Le sens d'un amour vrai et unique

Qu'il soit agréable , drôle et idyllique

C'est ainsi que je voyais notre amour

Sans la moindre ombre au détour.

Le détour sans retour?

La fin de cet amour?

Je croyais que cela n'était pas pour moi

Mais c'est trop tard , je n'ai plus le choix.

Le choix de m'attrister , de réfléchir

De savoir quels étaient mes erreurs, mes désirs

Si nous étions prêts , si nos chemins

Avaient raison de nos lendemains.

Les lendemains que je rêvais avec espoir

Car l'amour perdu ne doit pas être une ombre dans le noir

Il doit me faire comprendre , avancer

Avec l'envie de croire et d'espérer.

Espérer que demain , une fois mon chagrin estompé

Je reprenne confiance  en moi, en l'autre et ne pas regretter

Car la vie ne s'arrête pas , malgré les épreuves difficiles

Elle doit continuer  même si elle ne tient qu'à un fil.

Le fil de l'histoire , de notre raison

De vivre à fond toutes nos passions

De ne pas croire que tout s'arrête , tout est fini

Mais qu'au contraire  il faut continuer d'y croire , tel est notre vie.

                                                                  J'ai 82 ans aujourd'hui,                                                      Du moins c'est ce que l'on m'a dit.
Je perds un peu la mémoire,
Et ça c'est le début de mon histoire...

Je me lève tous les matins,
Chaque jour est incertain...
Je cherche quelquefois des mots,
J'ai oublié , je suis vraiment sot.

Je ne vis plus chez moi,
On m'a dit, ce n'est plus pour toi...
Je suis dans une nouvelle famille,
Un autre lieu bien plus tranquille.

Je tourne souvent en rond,
Dans le coin d'une salle, je me morfonds...
J'ai même oublié les raisons de ma venue ici,
Ah oui...pour protéger ma vie...

Ma nouvelle maison est moderne,
J'ai tout un tas de gens à ma gouverne...
Mais je ne me suis jamais senti aussi seul,
Loin de ma famille, je fais mon deuil...

J'attends une visite, un appel,
Je sens un grand vide qui sommeille...
Peu à peu, je m’efface,
J'oublie de ma vie toute trace...

Je suis devenu un pantin,
Et c'est pire à chaque lendemain...
Nourri et vêtu comme un nourrisson,
Mon cerveau n'est plus que brouillon...

J'en ai même oublié les visages,
De ma famille et de mon proche entourage...
Mais qui sont tous ces gens,
Qui prétendent être mes enfants?

Quand la mémoire revient parfois,
Je pleure malgré moi...
Il faudrait que je parte loin,
Le plus rapide serai bien...

Alors j'attends, je m'endors péniblement,
Et demain, peut-être en sera-t-il autrement...
Le jour se lève et je ne me reconnais plus,
Je me regarde dans le miroir tel un inconnu...

Des personnes s'occupent de moi,
Je ne comprends pas pourquoi,
Alzheimer, dites-vous?
Mais pourtant, je ne suis pas fou...

Un jour, je m'évaderais,
Mais seulement dans mes pensées,
Car j'ai vraiment fini par oublier,
Pourquoi j'étais enfermé.

Alors je reste ici, dans ma prison dorée,
Et je vois ma vie lentement se dégrader...
Je compte les jours , les mois , les années,
Et j'attends mon heure, tel un condamné...

Je suis né ou pas comme vous autres

Aveugle ou sourd, ce n’est pas de ma faute

Sans bras ou sans jambes suite à un accident

D’une aide, je suis devenu dépendant.

Je lutte tous les jours

Contre les difficultés qui m’entourent

Faire face au destin

Tel est mon lot quotidien.

Tu passes souvent devant moi

Tu as pitié ou pas, c’est ton choix

Mais cherches-tu vraiment à me connaître

Ou te soucier de mon mal être?

Mon handicap fait peur aux gens

Je suis de trop c’est évident

Mais toi qui me regardes et me juge

Tu te retires dans ton refuge.

Tu as la chance que je n’ai pas

Tu vis et moi je pleure tout bas

Derrière mon dos tu te moques sans foi

Et me laisses seul face à mon désarroi.

Car malgré mon handicap, je dois faire face

Essuyer des refus de travail où je n’ai pas ma place

On me tire dessus comme une flèche sur une cible

Et toi tu me vois comme un insecte nuisible.

Je suis pourtant comme vous

Mais jamais je ne tomberai à genou

J’ai la rage au ventre et l’envie de combattre

Même si pour y arriver je dois souvent me battre.

Je te prouverai que je suis comme toi

Que j’ai des sentiments et un cœur qui bât

Que même malgré ce que tu vois de moi

Mon handicap, n’est pas une fin en soi.

Il est des jours parfois

Où je regarde autour de moi

Je vois un chemin tourmenté

Une route mal tracée.

Une vie pas facile à assumer

Dans un monde sans pitié

Je côtoie la misère quand je lève les yeux

Des regards vides et anxieux.

Des visages qui nous supplient

Un peu d'argent, je vous en prie

Je me sens seul, j'ai faim

J'ai peur, un peu de pain...

Et ça effraie, ça met mal à l'aise

Et pourtant c'est leur vie, ne vous déplaise

On les juge fainéants et on les méprise

Mais c'est la douleur, leur seule emprise.

Face à l'ignorance, on a peur

Peur d'y voir tout ce malheur

Parce qu'on ne veut pas

D'un monde comme celui-là.

L'argent ne fait pas le bonheur

Il rend égoïste, plein de rancœur

On croit qu'avec lui tout nous est permis

Mais un jour  on peut en être démuni.

Et alors, on fait la manche à notre tour.

Plus d'amis, plus rien autour

La seule honte pour maison

De quoi en perdre la raison.

Une petite main tendue, un sourire

Une écoute, un geste pour éviter le pire

Un mauvais trip, l'envie de passer à l'acte

Signer avec la mort, un mauvais pacte.

Je suis né de l’amour

Ou du délit

Désiré pour toujours

Ou bien banni.

Certains m’aiment

Me désirent vraiment

D’autres me pleurent

Et crient leur douleur.

Je suis en bonne santé

Mes parents sont heureux

Je suis malade ou handicapé

J’en suis sûre, ils sont malheureux.

Je suis parfois gênant

J’occupe une grande place

Je n’arrive pas toujours au bon moment

Tant pis, si je ne vis pas dans un palace.

Je suis né de la guerre

Ma famille a péri

Détruit de tous mes repères

Je hais ce jour maudit.

On m’adopte souvent pour combler un vide

Le désir d’un enfant

Pour souder un amour qui s’éparpille

Mais me désirent t’on vraiment?

On me place sous une autre identité

On m’arrache à mes racines

Dans mon amour propre, je suis bafoué

Dans ma nouvelle vie, il faut que je m’incline.

Je suis quelquefois différent

Un peu maigre, un peu gros

Un peu petit, un peu grand

Intelligent ou un peu sot.

Je suis victime de moqueries

Je suis différent de peau ou de tempérament

Mes parents sont séparés ou unis

Je souffre bien évidement...

Je suis battu ou incompris

Laissé pour compte, injustement

Tiraillé par là et par ici

Je vis en double de temps en temps.

Je ne demande rien, je suis un enfant

Seulement naître par amour

Mais pas être différent

Etre moi même pour toujours.

Se demande-t-on simplement

Ce que moi je désire

M’épanouir sereinement

Et ne pas vivre de vos délires.

Je veux naître libre de faire des choix

Etre respecté, reconnu et écouté

Pouvoir parmi toutes ces voies

Naître...et ne pas le regretter

C’est mon droit, le droit d’un enfant

Quel lien uni une mère à son enfant

Sinon ce petit cordon qui nous maintient en vie

Il nous alimente lorsque l’on grandit

Et nous transmet tous les liens du sang.

On porte en nous tous les gènes

Issus de plusieurs générations

Ils sont portés par ce simple petit cordon

Qui transmet notre ADN.

Notre empreinte de vie, de personnalité, d’amour

Dès la naissance notre mère nous porte dans ses bras

Dès son premier regard on sait qu’elle nous aimera

Et ce jusqu' à son dernier jour.

Pour nous élever et nous donner du bonheur

Elle sacrifiera souvent bien des choses

Elle se battra contre toute clause

Pour nous offrir ce qu’il y a de meilleur.

Il y a pourtant des chemins quelquefois différents

Le quotidien et la vie sont de longs parcours

Des combats, des choix d’un jour

L’envie de vivre autrement.

Par amour certaines vivent dans l’ombre

D’ une vie qui n’est plus la leur

Par amour pour leurs enfants ou par peur

Leur propre vie s’effondre.

Elles font des choix difficiles

Etre mère ne veux pas dire être esclave

D’ une vie qui parfois s’enclave

Ou d’un amour qui mutile.

Etre mère n’est pas un don

C’est choisir un parcours

Le vivre par amour

Et non comme une punition.

Toutes les mères méritent d’être aimées

Car leur amour est un combat

Il faut être mère pour comprendre cela

Et ce n’est pas chose aisée.

Etre mère c’est aussi être femme

Etre femme c’est avant tout être libre

La solution n’est écrite dans aucun livre

Mais l’amour qu’elle porte en elle, constitue son unique trame.