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recueil de poèmes sur mes états d'âme

Blanc et noir

Publié le 16 Juin 2015 par Lourenço Pereira Rosa Maria

Il y a le blanc des nuages

Comme des cotons suspendus

Le noir de la nuit sage

Et ses étoiles éperdues.

 

Il y a le blanc des vagues

Echoués en écume sur les rochers

Le noir des madragues

Faisant des poissons, leurs prisonniers.

 

Il y a le blanc du silence

Comme un espoir qui s’envole

Le noir qui tire sa révérence

Vers d’autres farandoles.

 

Il y a le blanc de la feuille

Qui nous inspire à l’écriture

Le noir des recueils

Et nos égratignures.

 

Il y a le blanc de l’âme pure

Comme une lumière chaleureuse

Le noir d’une imposture

D’un cœur aux allures trompeuses.

 

Il y a le blanc du yang

Signe de soleil et de clarté

Le noir gangrené du sang

Le yin et son obscurité.

 

Il y a toi et moi

Gravé pour toujours sur ce banc

En notre amour je garde la foi

Et ça, c’est écrit…Noir sur Blanc !

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Le lien de nos vies

Publié le 14 Juin 2015 par Lourenço Pereira Rosa Maria

Il existe des liens qui nous réunissent

Des histoires parallèles aux nôtres

Des moments de la vie, qui nous endurcissent

Qui pourraient un jour être les vôtres.

 

Il y a cette enfance malheureuse

Ce parent qui est parti

Celui qui a été pris par la faucheuse

Ou celui qui a fui.

 

Celui qui a abusé de toi

Celui qui t’as battu

Et tu te demande pourquoi

Tu ne t’es pas défendu.

 

Il y a cet amour qui a fait battre ton cœur

Celui qui s’est lassé, ou s’est perdu en route

Celui qui a commis des erreurs

Et qui a mis dans ton cœur, tout plein de doutes.

 

Celui qui attend ce coup de fil

Celui qui ne vient jamais

Celui qui se trouve inutile

Et qui peu à peu disparaît.

 

Celui qui perd son travail

Qui se retrouve dans la rue

Celui qu’on prend pour une racaille

Et qui ne trouve plus d’issue.

 

Celui qui n’ose pas avouer sa différence

Qui triche, qui ment, qui pleure

Qui ne comprend pas le manque de tolérance

Devant ceux qui leur lèvent le majeur.

 

Ceux qui reçoivent une mauvaise nouvelle

L’annonce d’une grave maladie

Ceux qui s’envolent vers le ciel

Retrouver les Anges au paradis.

 

Ceux qui attendent une guérison

Ou ceux qui perdent espoir

Ceux qui sont en hospitalisation

Et qui n’entendent que les bruits des couloirs.

 

Il y a vous, il y a nous

Et ces vies qui nous rassemblent

Et si la vie nous donne des coups

Nous pouvons les surmonter ensemble.

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Alzheimer

Publié le 10 Juin 2015 par Lourenço Pereira Rosa Maria

Je te reconnais derrière ce visage hagard

J’y ai croisé souvent, bien des regards

Tu absorbes les âmes de tes victimes

Jusque dans leurs cellules les plus infimes.

 

Tu t’y développes sournoisement

Tu les court-circuite tel un instrument

Tu déconnectes leurs fils un à un

Et tu deviens l’ombre de chacun.

 

Tu leur laisses quelques souvenirs

Heureusement, pas toujours les pires

Mais le présent s’éloigne peu à peu

Leur cerveau se creuse en plein milieu.

 

Tout doucement, ils s’enfoncent

Et sur nos lèvres, on te prononce

Tu me fais peur, car je te connais bien

Tu es le côté sombre d’un trauma crânien.

 

Tu nous laisses ce sentiment de vide

A présent, ce ne sont plus eux qui décident

Tu te les approprie, tu les manipule

Et tu n’en n’éprouve aucun scrupule.

 

J’ai toujours eu peur de toi

Tu m’as causé beaucoup d’effroi

J’ai vu tant de gens perdus

Tout seul, au coin d’une rue.

 

Ceux qui ne trouvent plus leur chemin

Ceux qui ont besoin qu’on leur tende la main

Ceux qui boivent dans leurs chaussons

Ceux qui crient sans aucune raison.

 

Ceux qui tapent, ou veulent fuir

Et ceux qui restent là, à se languir

Ceux qu’on ne peut plus laisser seul chez eux

Et qu’on enferme comme des malheureux.

 

Je te reconnais dans la peau d’un des miens

Laisses moi pleurer, je n’y peux rien

Tu t’appelles Alzheimer

Et tu as pris pour cible…ma tendre Mère…

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Ma consolation

Publié le 8 Juin 2015 par Lourenço Pereira Rosa Maria

J’aurais voulu qu’elle me prenne dans ses bras

Comme une enfant que l’on berce tendrement

Que d’un souffle, elle me murmure tout bas

Des paroles réconfortantes, tout doucement.

 

Que lorsque tombe la nuit, elle m’enveloppe

De sa douce chaleur, qui me love et m’apaise

Qu’elle chuchote à ma tête, de mettre un stop

Pour m'éviter de tomber d’une falaise.

 

Qu’elle me dise ce que je veux entendre

Que nos parents sont éternels

Que nous ne sommes pas que des cendres

Ni des êtres charnels.

 

Que si la mort vient à nous surprendre

Notre amour va bien au-delà

Et qu’il y a du temps à revendre

Et que celui-ci, ne s’estompe pas.

 

Mais j’ai beau essayer de la chercher

Il y a des fois, où je ne la vois plus

Alors je sens les larmes monter

Et parfois même, je n’y crois plus…

 

Je voudrais retenir ce temps qui les éloigne de moi

Que les signes de la sagesse, déguisés en maladie

Ne soient que des habits de hors-la-loi

Et que derrière des barreaux, ils soient bannis.

 

J’aimerais tant revenir en arrière

Renaître avec mon insouciance

Retrouver la jeunesse de mes père et mère

Et oublier un peu, cette sentence.

 

Ne plus avoir peur de demain

Ou de redouter cette solitude

Celle qui un jour nous prend la main

Et d’un geste nous dénude.

 

Je cherche souvent ce sentiment

Cette douce consolation

Celle qui m’apaise bien souvent

Et me remplie d’émotion.

 

Mais ce soir, je fermerais les yeux

Je me dirais que ce n’est rien

Que ce n’est pas l’heure des adieux

Et qu’ils seront encore là demain…

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Respire

Publié le 2 Juin 2015 par Lourenço Pereira Rosa Maria

Tu me dis que tu craques

Que tu prends des coups de matraques

Que tu n’as rien demandé à la vie

Pour qu’aujourd’hui, elle t’ais punie.

 

Tu me dis que tu ne tiendras pas le coup

Que tu n’en verras jamais le bout

Que tu es trop bête et inutile

Que ta vie paraît bien stérile.

 

Tu te dis que tu as entièrement perdu

Ta confiance au bout cette rue

Sur ce chemin, où il t’a laissé

Et que ton cœur en est resté brisé.

 

Tu te dis que tu n’as pas mérité cela

Que tu as tout fait pour cet homme là

Que loin de toi, il a refait sa vie

Et qu’avec elle, il est épanoui.

 

Tu me dis que tout irai bien mieux

Si de ce monde, tu faisais tes adieux

Que personne ne te regretterais

Et que la mort, te consolerai.

 

Tu te dis bien trop de choses

Qui rendent ton cœur bien morose

Tu laisses ta peine t’étouffer lentement

Te ronger sans aucun discernement.

 

Et moi, je voudrais surtout te dire

De ne pas le laisser te détruire

De reprendre cette confiance en toi

Et surtout de garder la foi.

 

Je voudrais aussi te dire

De garder ce si beau sourire

Que tu mérites bien mieux

Et que cet homme n’est pas un dieu.

 

Je voudrais surtout que tu saches

Que tu n’as rien d’une lâche

Que tu as su devenir cette guerrière

Et qu’enfin, tu n’es plus sa prisonnière…

 

Je voudrais te dire...

RESPIRE…

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