Aussi loin que je m’en souvienne
Il y a toujours eu des gens qui ne m’ont pas aimé.
Je n’ai jamais vraiment compris leur haine
Je n’ai jamais rien fait pour le mériter.
Aussi loin que je m’en souvienne
Je leur ai toujours sourit
Je préférais ne pas perdre haleine
Et sourire à leur mépris.
Ceux qu’ils ne savaient pas
C’est que le silence était ma plus belle arme
Que le sourire faisait moins de dégâts
Et mon amour, moins de vacarme.
Que j’ai toujours pensé à la peine d’autrui
Défendant ce que je pensais juste
Mais il est grand temps aujourd’hui
Qu’entre eux et moi, je réajuste.
Alors, j’ai pris de la distance
Peu à peu avec les faux semblants
Je pense avoir cette chance
De croire que l’amour est plus puissant.
D’exprimer tout haut
Ceux que certains pensent tout bas
De voir que chacun de nous, a ses défauts
Et que nous ne sommes pas les seuls dans ce cas.
J’ai pleuré des larmes de sagesse
Pour des causes morales et humaines
Au fil des années, je cris ce qui m’oppresse
Car je pense, que ça en vaut la peine.
Pendant, que doucement vous vous moquez
Moi je passe mon temps à croire en l’être humain
Pendant que chacun s’occupe de me je juger
Moi, je prends les problèmes à deux mains.
Parce que la vie d’une personne en souffrance
D’un SDF, une personne seule, ou d’un enfant…
Mérite qu’on lui prête assistance
Tout simplement, en l’écoutant…
Parce que le monde, se terre dans l’impuissance
Qu’il devient personnel et passif
Que baisser les yeux, met de la distance
Devant les problèmes affectifs.
Alors, parce que de toute façon
Je serais toujours jugée
Je vous donne une bonne raison
De pouvoir enfin l’appliquer.
Parce qu’au fond, si vous me détester
Je suis en paix avec moi-même
Je n’ai pas le temps de m’y attarder
Pour moi la haine, est un blasphème.
Parce que je préfère de loin l’amour
Parce que je ne vous déteste pas
Parce que c’est pour eux sans détour
Que j’ai fait ce petit pas…
Parce que si je devais mourir demain
Je partirais la tête haute
Parce que là-haut, je leur tiendrais la main
En leur disant que ce n’était pas de leur faute.
Je vous ai souvent trouvé des excuses
Pour voiler les souffrances d’autrui
La douleur est une tisane qui infuse
Mais le thé, une plante qui détruit.
Alors je pose sur ces feuilles mes cris
Pour qu’il reste un peu de ma mémoire
Parce que je serais toujours Rosi
Et qu’en demain, je garderais toujours espoir…