On est si peu de choses
Notre temps qui s’écoule pas à pas
Ne nous enlève pas la névrose
De notre vie, qui s’en va.
La mort ne nous indique jamais notre heure
Elle pense peut-être cela inutile
Elle nous envoie quelques signes avant coureurs
Ou nous foudroie dans nos moments fragiles.
Elle se déguise en manteau de douleur
Se glisse comme un poison mortel
Elle se nourrit aussi de nos pleurs
Et s’en sert comme un ultime appel.
Elle guette souvent les âmes désespérées
Celles qui n’osent pas confier leurs peines
Celles qui sont fragiles et exaspérées
Et qui en profitent pour se tailler les veines.
La mort fait peur à toute personne
Elle signifie la fin de tous nos rêves
La fin du dernier tome
Du livre de notre vie qui s’achève.