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recueil de poèmes sur mes états d'âme

Mon beau sapin

Publié le 25 Décembre 2018 par Lourenço Pereira Rosa Maria

 

C'est bientôt Noël,

Le froid va s'installer.

Le bois va crépiter,

Sous un feu de miel.

 

J'ai mis des boules,

De belles guirlandes. !

Une note lavande,

Un col qui roule.

 

Ce soir, j'ai chaud,

Je repense à toi...

J'ai gardé la foi,

Au cœur des maux...

 

Puis... vient Noël,

Ta présence en moins...

Ton souvenir... loin,

Tatoué...immortel...

 

Puis Sito et Maman,

En ce jour réunis …

Et Mamie, et Papi,

Et nous...leurs enfants...

 

Il fait si bon rire,

Autour de la table !

Tellement agréable,

De partir en délire !!

 

Tu me manques tant,

Toi...mon Papa chéri...

Mais aujourd'hui...

C'était comme entant...

 

Si chaud au cœur,

Attablés en famille !

Et toi...qui brille...

En un son de bonheur !

 

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La guerre civile Espagnole

Publié le 16 Décembre 2018 par Lourenço Pereira Rosa Maria

 

Je me souviendrais toujours lorsque ma mère me disait qu'elle avait perdu son Père, lors de la guerre civile Espagnole, qui opposa les républicains aux nationalistes. Guerre qui commença le 17 juillet 1936 et se termina le 1er avril 1939.

Elle avait 3 ans, et se retrouva avec sa Mère, sa grand-mère et ses deux grands frères.

 

Pour moi, tout était loin tout ça, parce que je suis née en France, que je n'avais jamais entendu parler de cette guerre civile, et que lorsqu'on est enfant, ou ado, tout ça nous semble vide de sens. Quand on a pas connu la guerre, comment peut-on la percevoir ?

Bien sur, on a étudié la 1ère Guerre mondiale, et la seconde. Mais la guerre civile Espagnole, pour moi, venant de famille Espagnole, je ne la connaissais pas vraiment, parce que mes parents ne s'étalaient pas dessus...J'imagine trop bien, maintenant pourquoi...

 

J'ai lu il y a quelque temps, un livre que m'a prêté mon grand-frère :

 

Pas pleurer de Lydie Salvayre, un livre que j'ai eu du mal à lire, parce qu'effectivement, j'ai compris l’atrocité de cette guerre...

Les partisans de tels ou tels camps, se livrer à des barbaries...

 

Ma mère, depuis le décès de mon Père, revient maintenant sur cette période noire de sa vie... c'est fou, quand le vieillissement d'une personne, ouvre la porte sur son passé...

Elle a enfin osé nous dire, comment son Père avait été tué...

 

Lorsque tout opposants politiques étaient arrêtés et jetés en prison, ils subissaient des sévices, et on finissait par les pendre, annonçant alors par communiqué de courrier à la famille, que le dit, décédé, était mort suite à une asphyxie...Bien sur, la cause de cette asphyxie, n'était pas révélée...

 

Lors du décès de mon Papa, je me suis retrouvée avec tous les documents précieux de sa vie et de celle de ma Maman...

 

Je suis tombée sur cette lettre...les larmes sont montées, ma gorge s'est nouée... J'ai alors réalisé à quel point ce fameux livre que j'avais lu, relatait cette dure réalité des détenus prisonniers...

 

Il m'a fallu attendre 48 ans pour connaître le vrai sort qu'avait subi mon Grand-Père, le papa de ma Maman...et j'ai compris à ce moment là, combien la vie de ma maman avait été dure, ainsi que celle de mon Papa...

 

Ce dernier, subissaient les moqueries de certains de ses camarades, car issu d'une famille de 8 enfants, dont il était le dernier, il n'avait pas le temps d'aller à l'école...

 

Il me racontait son envie de s'instruire, et qu'un professeur s'était pris d'affection pour lui, et lui avait donné quelques livres de classe. Ces livres qu'il lisait le soir à la bougie, après avoir travaillé dur dans les champs, pour aider les siens...

Ce professeur a été tué pendant la guerre, mon père en avait été très triste...

 

Mon Père avait une soif immense d'apprendre, et il a réussi... ce qui rendaient jaloux autour de lui,ceux qui se moquaient de lui.

 

Je garde toujours en moi, ce précieux souvenir de mon Papa, s'intéressant à tout, et prenant la vie, et le travail à bras le corps !!

 

Mes parents on quitté après leur mariage, cette Espagne remplie de souvenirs, bons ou mauvais, eux seuls, peuvent en savoir la vérité...ils ont quitté leurs familles, pour venir trouver du travail en France.

Une France qui les a accueilli, comme des réfugiés. Ils ne connaissaient pas la langue Française, et l'ont apprise sur le tas...

 

Je suis fière de leur éducation, qui a été très stricte, et je peux dire aujourd'hui avec fierté également, qu'ils m'ont enseigné de très belles valeurs, que j'essaie chaque jour d'appliquer de mon mieux...

 

Je ne pourrais pas me regarder dans un miroir aujourd'hui, si je ne travaillais pas aussi dur qu'eux, ont travaillé...

 

C'est pour cette raison, que je ne peux pas me plaindre, car comment peut-on se plaindre, lorsque nous avons tout eu, finalement...

 

J'ai eu la chance d'avoir deux parents exemplaires, qui ont su vivre avec très peu de moyens, qui ont du s'intégrer dans un pays qu'ils ne connaissaient pas, qui ont travaillé très dur dans la vie...et qui par dessus tout, ont gardé pour eux l’atrocité d'une guerre Civile, avec les pires souvenirs que des enfants puissent connaître...

 

Ma maman me disait à quel point l'orage lui faisait peur, adulte, et elle se repliait sur le canapé en priant très fort... Aujourd'hui, je sais que si elle avait peur, c'est parce qu'elle associait le bruit de l'orage à celui des avions de guerre qui passaient au-dessus de sa maison...

 

Quand j'entends ma mère me parler à présent de ce temps là, j'ai presque honte, car comme tous les enfants, j'ai été parfois dure avec ma maman...Je lui ai souvent reproché telle ou telle chose, parce qu'un enfant ou un ado, est souvent insatisfait, voire insolent avec ses parents...

 

J'ai 50 ans, et aujourd'hui, je suis fière de mes parents, fière de leurs valeurs, de leur travail, de leur pudeur...Mes parents qui ont connu la vraie guerre Civile...

 

Lorsque j'entends aujourd'hui, des personnes telles que les gilets jaunes dire que nous vivons un temps de dictature, je suis en colère, parce que ces personnes là, ne savent pas la chance qu'elles ont d'être en France, un pays libre, où tout le monde a des droits, quoi qu'on en dise....

 

J'ai eu la chance à 25 ans de connaître , un petit couple de retraités chez lesquels je suis restée jusqu'à leur décès, en tant que femme de ménage.

 

Ce monsieur était juif, le bras numéroté... Il m'a raconté que toute sa famille était partie en camp de concentration, qu'ils y étaient mort... Il a été rescapé du même sort qui l'y attendait, parce que ce fameux jour, où lui aussi devait mourir, les chambres à gaz étaient toutes en panne...

Il a eu une énorme pleurésie par la suite, et a eu la chance d'être rapatrié en France, à Bordeaux à la clinique Bagatelle où il a été soigné par une jolie infirmière qui est devenue sa femme par la suite...

 

J'ai rencontré tant de personnes, dans ma vie, ayant connu la guerre, des personnes qui ont toutes parfaitement connu la vraie misère, la faim, le manque de vêtements, le manque d'argent...

Aucunes, jamais ne s'étant plaint de leur vie d'après guerre, parce que ces personnes là, ont très bien compris la chance que la vie leur offraient...

 

Nous sommes dans un pays libre, où malgré tout ce que l'on peut dire, ce pays est un pays de démocratie.

 

Nous sommes en train de bafouer nous-même nos valeurs démocratiques, ces mêmes valeurs que nous ont transmises nos Parents, des parents, venant de la guerre, des parents avec la valeur du travail, du devoir...

 

Même si je trouve que parfois le pouvoir politique oppresse le peuple Français avec de nombreuses taxes, je n'oublie pas néanmoins que nous touchons en France tout un tas de droits salariaux, et de droits sociaux...

 

Mais je n'oublie surtout pas, d'où sont venus nos parents, ce qu'ils ont traversé, ce que les guerres ont laissé derrière eux, et ce que la France a fait aussi pour eux, donc, pour nous....

 

Ce fameux beau pays qu'est la France.

 

Et si c'était plutôt à nous de la respecter cette France ? Et d'élever de meilleurs valeurs, pour rendre l'honneur qu'elle mérite, à nos parents ?

 

 

 

Merci Papa...Paix et respect à l'homme et au Père merveilleux que tu as été...

 

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Le temps des miracles

Publié le 10 Décembre 2018 par Lourenço Pereira Rosa Maria

 

 

 

Les miracles viennent du cœur,

Du moins c'est ce que l'on nous dit...

Mais cela n'est pas une erreur,

Je le confirme aujourd'hui...

 

Cette graine que l'on sème,

En terreau, comme un espoir...

On le vit un soir de carême,

On le jeune, chaque soir...

 

Parfois, on en attend plus rien,

Le temps passe et nous meurtrit...

On filme le temps pour son bien,

On le tourne, on le réécrit...

 

Cette graine d'amour fine,

Que l'on guette très sagement...

Laissant un goût d'endorphine,

A ce temps qui passe, simplement...

 

Les miracles viennent du cœur,

Lorsqu'on s'y attend le moins...

Une pousse en belle fleur,

M'a sourit avec grand soin...

 

Je l'ai prise à bout de bras,

Son doux parfum m'avait manqué...

J'ai tant attendu, ce jour là,

Dans ma cabane, bien planquée...

 

Dans mon jardin, tenu bien secret,

A poussé un espoir ardent...

Il est fini le temps de mes regrets,

Par un miracle porté par le vent...

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