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recueil de poèmes sur mes états d'âme

Ecrire sa vie

Publié le 29 Juin 2019 par Lourenço Pereira Rosa Maria

Jacques Brel disait qu'il avait tout dit au travers de ses chansons, qu'il ne servait à rien d'écrire pour écrire, d'une certaine façon. Qu'une fois qu'on a tout dit, le tour est fait.

 

Je suis presque d'accord avec lui, car je pense que lorsqu'on écrit, c'est une part de nous, de ce qui nous habite au plus profond, qui nous inspire. Pour une grande majorité, l'écriture est cette porte ouverte vers l'envie d'expulser ses craintes ou désirs.

Parfois nous refoulons certains sentiments ou colères qui nous habitent, nous gardons ça en nous, par peur de tout sortir. De choquer, de blesser, de montrer ce côté de nous qui est d'une certaine manière notre face sombre. Une face que l'on ne montre pas, que même nous même, ne reconnaissons pas ou refusons.

 

Écrire des textes, des paroles de chansons, des poésies, des romans, c'est la meilleure façon de pouvoir exprimer tout ce qui nous habite, sous toutes formes.

 

Je pense que l'écriture est la meilleurs thérapie que l'on puisse offrir à notre âme. Elle est ce désinfectant, qui ôte les impuretés de notre cerveau, celui qui ne cesse de travailler, parfois, trop souvent en mal et qui empoisonne toutes nos cellules.

 

Quand on observe la vie des gens, le monde qu'on y découvre, est similaire à un cimetière de blessures profondes liées à chaque individus, quels qu'ils soient. Combien d'entre nous ne découvrent que tard, que leur passé est lié intimement à leur présent, et qu'autour de la trentaine, quarantaine ou même plus tard, ce passé ressurgit.

Je crois qu'il n'existe pas grand monde qui n'ai un secret gardé bien au chaud dans son cœur... bien au chaud, finalement, je ne sais pas, car je pense plutôt qu'il nous laisse plutôt du froid. Que les souvenirs de ces secrets, refroidissent inconditionnellement notre cœur, notre façon de s'ouvrir au monde qui est le nôtre.

 

Nous gardons une idée d'enfant, qui a subi des tourments, des violences, des réprimandes, des abandons, mais aussi parfois, une idée arrêtée sur ce que notre cœur ou cerveau a envie de garder, parce qu'il a souffert.

 

Avant il n’existait pas de thérapie, et rien que le mot Psy, faisait peur, comme un guérisseur aujourd'hui pourrait faire peur.

 

Personne n'a de problèmes, ce n'est pas nous qui avons des problèmes, ce sont les autres. Le psy, c'est fait pour les fous, pour ce qui ont des problèmes...

 

Moi je pense qu'au contraire, les Psy, c'est parfois, le stylo, qui nous permettrait d'écrire sur une feuille tout ce que l'on a en nous. Tant de gens finalement pensent n'avoir besoin de personne pour s'en sortir dans la vie, alors ils gardent tout en eux, étouffent leurs maux, et s'en créent tant d'autres.

 

Je pense que le pouvoir de l'écriture est magique, aussi magique, que celle de pouvoir dire tout haut ce que l'on a à dire, même si cela peut blesser... Mais si c'est le cas, peut-être que si nous le faisons, c'est aussi, que nous avons été blessé...

 

Je crois que chacun d'entre nous, peut être blessé à un moment donné de sa vie, lors de son enfance, mais aussi lors de sa vie d'adulte, par notre famille, par des amis, par des connaissances.

 

Parfois, on choisit l’option du silence, parce c'est mieux... Mais au fond est-ce que c'est vrai ? Ne vaut-il pas mieux dire ce qui nous oppresse ? On voit tant de gens chez les Psy, sous anti-dépresseurs, ou se suicider, voire aussi violenter ou tuer. Et si l'on cherche bien, n'est ce pas, parce qu'au fond, tous ces gens, ont gardé le silence, leurs blessures, leurs mots...

 

Finalement, peut-être qu'écrire pourrait être une solution, car écrire, c'est se lâcher, se mettre à nu, s’exposer à l'autre...

 

Ce qui nous retiens au fond, c'est surtout la peur d'être jugé, d'être critiqué, d'être mal vu...

 

Monsieur Brel avait d'une certaine façon raison, car lorsqu'on a fait le tour de nous même, nous n'avons plus rien à dire.

 

Mais ce n'est pas tout à fait vrai non plus, parce qu'écrire c'est vaste, ça peut être aussi offrir à l'autre une autre perception de la vie.

 

Même si l'on pense avoir tout dit au travers de nos mots, je me rends compte, que c'est notre propre thérapie que l'on a fait, mais qu'écrire peut être aussi la thérapie d'autres personnes...

 

Chacun au travers de livres, poésies, ou chansons, se reconnaissent, parce que nous avons tous un petit sentiment que l'on croit unique, que l'on y retrouve parmi ces textes, et en fait, on a l'impression de ne plus être seul...

 

Je pense que la meilleure guérison de l'âme, passe au travers des mots, qu'ils soient dits ou écrits, que l'on en a jamais fait le tour...

 

On pense parfois être guéri, puis chaque jour, qui passe peut nous rappeler que nos blessures restent là, comme une encre indélébile, qui peut nous empoisonner notre quotidien, à travers la colère, l'amertume, la rancœur, la jalousie ou la haine...

 

C'est pour ça que je ne pense pas qu'il existe un terme à l'écriture, car elle reste pour moi, le meilleur moyen de poser ses maux...

 

Nous faisons le tour de nous même, le jour ou toute colère ou sentiment d'auto destruction, disparaît pour nous laisser enfin un sentiment de paix, de pardon, d'amour, ou compassion...

 

C'est peut-être seulement, là, que l'envie d'écrire pourra enfin s'estomper, et là, je rejoins Monsieur Jacques Brel...

 

Mais, aux Îles Marquises, son écriture a laissé place à des œuvres d'aides, peut-être, une autre façon d'écrire sa vie...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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