J'ai gardé en moi mes failles,

Mes cicatrices, multiples entailles...

J'ai vécue avec, j'ai avancé...

Je n'ai pas pleuré, malgré ce passé...

Je n'ai pas ri non plus, pas eu le temps,

Rester forte, sourire, pour longtemps...

Mes larmes ne coulent pas sur mon cœur,

C'est ce que tu crois, c'est une erreur...

Ce que je te laisse entrevoir,

Pour ne pas sombrer, devant mon miroir...

Mes larmes s'écoulent bien en dedans,

Mais je sourie, comme une enfant...

Mon cœur bat comme le tien, et tinte,

Malgré cette lueur qui s'est éteinte...

J'ai fait des choix, il le fallait,

Même si au fond de moi, je t'aimais...

Les jours passent, me laissent fragile,

Je m'enlise doucement sur l'argile...

Humide de mot sourds, inavoués,

Que nos cœurs finirons par dénouer...

Je peux voir au loin,

Et même au plus infime...

Veiller avec un grand soin,

Sur tes vœux les plus intimes.

Tous ces secrets au matin,

Ces silences sous la brume ...

Cette brise qui me tient,

Me subjugue, me consume...

Ce soleil doré sur ton corps,

Où ondulent tes courbes.

Quels magnifiques décors,

Sur lequel, je me fourbe...

Je me languis, me prélasse,

Quand le soleil se lève...

Immobile, sous l'impasse,

Si le soir passe, t'enlève...

Alors, je baisse la garde,

Ferme doucement les yeux...

Si je te blesse par mégarde,

Je m'en prendrais aux cieux...

Je serais là, au matin,

Pour contempler ta beauté...

La buée sur mon chagrin,

S'envolera sans cruauté...

Je suis ta longue vue,

Qui de loin, te dessine...

Que ton corps a mis à nue,

Je me résous, je m'incline...

Tu es ma montagne, ma cime,

L'un de mes plus beaux spectacles...

La chaleur qui m'anime,

Sur l'objectif de ton oracle...