Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
rosi.over-blog.com.over-blog.com

recueil de poèmes sur mes états d'âme

L'école de la vie

Publié le 14 Décembre 2022 par Lourenço Pereira Rosa Maria

 

 

 

Quand on est un enfant, il nous tarde de grandir, parce que les grands ont le droit de faire ce qu'ils veulent. On ne les gronde pas.

 

Quand on est ados, il nous tarde d'avoir nos 18 ans, parce que nos parents ou notre vie familiale ne nous convient plus. Nous ne nous sentons plus à notre place. Elle est très difficile cette époque qui nous tiraille.

On ne veut pas décevoir nos parents, mais nous voulons aussi notre liberté.

Une fois qu'on obtient cette liberté, au final qui n'en est pas une, on est quand même heureux.

On va quitter le milieu familial, pour faire notre petit cocon. Il va falloir trouver un travail, pour avancer seul. Ce n'est pas toujours facile, et c'est souvent là qu'on prend conscience du vécu de nos parents et des difficultés et restrictions dont ils ont fait preuve avec nous.

 

On se trouve ou pas une ou un petit ami. On est amoureux. On sort. On profite !!! On boit, on fait la fête tout le temps !!

On se dit à un moment de cette vie de jeune adulte qu'on a envie de fonder une famille. La sienne. On veut un enfant ou plusieurs. On s'en fiche !! Tant qu'on s'aime, tout est possible, tout est formidable.

 

En fait, on ne connaît pas grand chose de la vie. On pense qu'avoir des enfants, c'est facile. Ils arrivent. Et les soucis, les angoisses aussi.

 

Mais quand on aime, on y croit, et on pense que cela va être formidable.

Parfois, on se sépare, souvent même. Parfois, on se trompe, dans tous les sens du terme. On n'envisage jamais les conséquences de nos actes.

On n'envisage jamais qu'on va faire souffrir nos enfants. Nous même aussi.

 

Nos parents nous avaient pourtant avertis ! Mais quand on est jeune, on est insouciant !! Et puis, nos parents, pff, qu'est-ce qu'on s'en fiche de ce qu'ils disent !!! Il sont vieux, car pour nous c'est toujours comme ça qu'on les a vus. On ne s'imagine jamais qu'ils ont traversé le même parcours ou presque que nous.

 

Il n'y a qu'avec le temps, qu'on comprend beaucoup de choses.

 

On comprend que ce temps est passé si vite. On se voyait vieux dans tellement de temps !!!

Puis au final, c'est nous qui devenons vieux pour nos enfants. Ce même schéma perpétuel, qui se poursuit éternellement.

 

On se voit leur dire les mêmes choses que celles que nous avons reprochées à nos parents. On s'inquiète pour eux et leur avenir. Ils nous font eux aussi des reproches ! On les gonfle souvent, très souvent !!!

 

Puis on prend encore de l'âge, et en plus de s'inquiéter pour nos enfants, vient le moment de s'inquiéter aussi pour nos parents. Ceux-là même qui vieillissent au point d'avoir besoin de nous. On ne les voyaient pas vieillir ainsi. Malades, invalides physiquement ou mentalement.

 

Je ne sais pas si nous sommes tous prêts, face à cette phase finale que nous impose la vie.

Nous passons par de mauvais moments, et nous devons faire face. Pour eux, pour nous aussi.

Pour continuer ce chemin, jusqu'à ce même chemin que nous prendrons un jour nous aussi. Nos enfants encore, également.

 

Ce cercle infernal qui continue encore!

 

Quand nous accompagnons nos parents vers ce lieu qu'est le repos éternel, on se surprend à dire que les prochains ce sera nous.

On a peur, peur de partir, mais surtout peur de quitter nos enfants. De les laisser dans ce monde, avec tout ce que cela implique.

Encore plus aujourd'hui avec cette violence quotidienne. Ces crises. Ces guerres.

 

Ce qui est dommage, c'est qu'en fait, toute une vie passe, et que nous n'en retenons toujours pas de leçons.

 

On devient tous vieux un jour, mais quand on est jeune, on est en toujours en train de les critiquer !! Ils radotent, ils sont trop lent, à pied, en voiture !! Ils nous cassent les pieds à toujours nous rabâcher les mêmes choses !!! Ils font du bruit en mangeant !! Ils nous appellent tout le temps !!

 

En fait, on ne prend pas le temps de les comprendre. Leur vie, leur vécu, leurs souffrances, le passé, leur futur.

 

Je pense que voir et apprendre différemment nous permettrait d'être plus à l'écoute et de créer une vision de notre futur plus serein.

 

Il nous permettrait de traverser peu importe notre âge, les conflits générationnels avec plus de bienveillance.

 

Cela nous préparerait davantage à affronter cet inévitable, les séparations, les maladies, la mort.

 

Vivre c'est beau, mais parfois pas toujours. Grandir, vieillir, non plus. Aimer, ce n'est pas toujours facile. Se respecter c'est encore plus difficile.

 

Il me semble primordial pour vivre bien dans cette société de surconsommation, que l'on nous enseigne ces bases fondamentales.

 

Il devrait y avoir une école de la vie. Un classe pour nous apprendre à traverser ce chemin en essayant d'apprendre quotidiennement des leçons de savoir vivre ensemble.

 

C'est dommage, que cela ne soit pas au programme des écoles.

 

IMAGE LIBRE DE DROIT

PIXABAY

AUTEUR : HASSANAASI
 

 

 

commentaires