Parce que je n'ai rien vu venir
Parce que je vivais dans son ombre
Je ne voyais dans l'avenir
Que mes souvenirs les plus sombres.
Parce que j'aspirais à l'amour
Et qu'il me manquait cruellement
Que je recevais des coups en retour
Et que je me sentais impuissant.
Malgré tout je l'aimais, je crois...
Ce père souvent trop sou
Et au fond de moi, je m’aperçois
Qu'il n'en valait pas le coup.
J'ai eu peur de lui ressembler
Et je pense même y avoir cru
Moi qui l'ai tant condamné
Franchement, je ne sais plus...
Pour tout cela je le détestais
Pour sa colère, et sa main levée
Mon sang, sur mon visage coulait
Pour un mot, un regard déplacé.
Jamais je ne serais comme lui
Je ne suivrais pas le même chemin
Doucement j'apprends, je reconstruit
Ce qu'il m'avait volé, de ses mains.
Il était mon père, un étranger...
J'étais son fils, ou sa victime
Moi, je ne voulais que l'aimer
Et le sortir de son abîme...