rosi.over-blog.com.over-blog.com

Une belle jeune femme

A sonné à une porte

Avant d'être la trame

D’une vie que l’on avorte.

Un ange a veillé sur elle

Il lui a ouvert les bras

Lui a murmuré…tu ne seras pas celle

Que la mort emmènera.

Viens, suis moi et prend ton enfant

Je vais t’aider à t’en sortir

Maintenant il est grand temps

De fuir cet homme et ses délires.

Ce petit ange est un merveilleux trésor

Car il a su affronter avec courage

Ces piques mortelles de matador

Qui blessent avec tant de rage.

Il est encore loin ce bout de tunnel

Mais avec la foi et beaucoup d’amour

On peut en finir avec ce jeu cruel

Et enfermer le mal à double tour.

Comment te dire

Qu’un seul mot pourrait suffire

A combler cet immense vide

Qui me laisse un gout acide.

Toi que j’ai si peu connu

Toi, que j’ai tant attendu

Je t’ai porté dans mon cœur

A présent, j’en ai des haut-le-cœur.

M’as-tu seulement aimé ?

T’ais-je un jour au moins manqué ?

Je n’ai pas de réponse

Tout doucement, je m’enfonce.

A mon cœur toutes tes colères

Me laissent un goût amer

Je voudrais m’enfoncer comme ce clou

Ou tomber au fond d’un trou.

Me rattraperas-tu ?

T’en apercevras-tu ?

Si seulement je disparaissais

En éprouverais-tu des regrets.

Un seul mot pourrais suffire

Pour m’empêcher de me détruire

Un je t’aime, mon fils

Me sortirai de mes abysses.

En seras-tu capable ?

Ou seras tu coupable ?

De renoncer à ta fierté ?

Pour que je puisse te pardonner.

Si tu me prenais dans tes bras

Promis, je ne pleurerais pas

Mais mon cœur, lui le ferai

Car tu redeviendrais ce père…que j’ai aimé.

Je t’ai porté dans mon corps

Je t’ai couvée comme un trésor

Toi, le fruit de tant d’amour

Tu viens enfin de voir le jour.

Une petite perle vient de naître

Un petit bout, un petit être

Toi, notre bébé, notre fille

Tu es notre trésor, notre estampille.

Tes yeux ont la couleur du bonheur

Les miens sont humides et songeurs

Ton petit corps si délicat

A mis notre cœur à plat.

Dors, petite fleur

Petite perle de douceur

J’ai tant d’amour à te donner

Et de baisers à partager.

Sur ce petit visage d’ange

Je pose le regard de l’archange

Celui qui veillera toujours sur toi

Qui te berceras, pour que tu n’ais jamais froid.

Regarde cette petite fille là-bas

Comme elle aimait rire

Comme elle courait à grand pas

Jusqu’à presque s’évanouir.

Elle n’avait pas grand-chose

Que quelques poupées et deux frères

Quelques jeux de société  que l’on dispose

Et quelques minus sur le sol, qui servait de repère.

Des heures à jouer, à profiter de son innocence

Des amis d’enfance, un vélo et l’envie de vivre

Pédaler à fond, vivre son adolescence

Et se terrer au fond de son lit avec un bon livre.

Regarde cette femme là-bas

Elle a perdu un peu de son sourire

Les années lui ont offert quelques coups bas

Si elle avait pu, elle aurait bien aimé fuir.

Elle ne court plus aussi vite

Elle s’est un peu essoufflée

La vie est comme une bouteille que l’on agite

Quand on la secoue trop fort, elle risque un jour d’exploser.

Alors, pour ne rien éclabousser

Elle s’isole pour mieux réfléchir

Elle préfère un peu banaliser

Pour ne pas voir son coeur peu à peu...s'endurcir.

J’ai touché du bout de mon doigt

La souffrance qui t’étouffe lentement

Celle qui sommeille depuis si longtemps en toi

Et qui te tue peu à peu, silencieusement.

Tu te caches sous un manteau de colère

Pour que l’on n’y découvre aucune ecchymose

Mais tu ne gardes que de la rancœur amère

D’années passées en une vie morose.

Tes mots se sont effacés

Comme cette craie sur cette ardoise

Même tes rires se sont envolés

Comme cette forêt que l’on déboise.

Il ne reste plus que des racines

Appauvries comme cette vie bien fade

Une longue vie pleine de routine

Dont tu as perdu la douceur des ballades.

Tu te dis heureuse mais tu baisses la tête

Ces mots sonnent bien faux

Comme une mauvaise note que l’on répète

Et cette mélancolie, qui devient ton fardeau.

Tu es ma mère, celle qui a été mon exemple

Une âme pleine de douceur et d’amour

Mais lorsque maintenant je te contemple

Je ne te voie plus qu’à contre-jour.

Je vois une âme pleine de désespoir

Qui a lutté toute une vie pour les siens

Je ne serais pas celle qui te laisse dans le noir

Je serais ta voie…Ton guide… Ton soutien

Pour toi…Ma mère

Lorsque je n’étais encore qu’une enfant

Je me plaisais à regarder cette douce image

Que tu me renvoyais de ton reflet argent

Je pensais qu’il n’existait de la vie aucun nuage.

Les années, lentement se sont écoulées

Creusant peu à peu quelques sillons

Sur mon doux visage, mon regard s’est teinté de bleuet

La fleur que j’étais, n’est à présent qu’une graine illusion.

Miroir mon beau miroir

Tu n’as pas su lire en moi

Lorsque je pleurai seule dans le noir

Ce n’était que pour mieux me lire en toi.

Je me suis perdue, seule dans cette forêt

Où seuls les plus courageux en ressortent vainqueurs

Mon prince charmant n’est jamais arrivé

Ce compte de fée a perdu toute sa saveur.

J’ai bien gouté ce fruit que je croyais si doux et si mur

Mais une foi consommé, il n’est resté que l’amertume

D’un amour qui s’est étiolé au fur et à mesure

Car mon beau prince, a pris soin de me blesser de sa plume.

Miroir, mon beau miroir

Tu ne brilles plus de la même étincelle

Je sors chaque jour un à un mes mouchoirs

Et ma lueur d’amour, s’est éteinte dans mes prunelles.

Je suis une petite plume

Une petite parcelle de mon cœur

Qui se plait,dans son étroit costume

D’une encre pleine d’ardeur.

Je glisse sur la feuille

Mes émotions à l’encre de chine

Je laisse derrière moi tout orgueil

Mon âme à nu, on me devine.

D’un noir ébène je me pose

Avec mes mots tout simplement

J’écris quelques proses

Quelques vers, inlassablement.

Plume ou esprit

Libèrent certaines amertumes

Les deux sont une alchimie

Malgré leur couleur bitume.

Elles se mélangent avec délicatesse

Pour délivrer quelques messages

Pas de leçon de vie, rien que de la tendresse

Pour alléger les douleurs, juste le temps d'un orage.