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Marquée au fer-blanc

D’une empreinte dans le cœur

Assise tout au fond d’un banc

Pour oublier toutes mes peurs.

Je redoute chaque jour qui passe

Chaque instant, chaque minute

Je suis au fond d’une impasse

Quand finira enfin ma chute ?

Tu es là assis près de moi

Tu as voulu me montrer combien tu m’aimais

Tu as mis mon corps en effroi

Et c’est toute mon âme que tu trahissais.

Tu m’as demandé de me taire

Tu m’as dit que c’était notre secret

Moi, j’ai perdu mon vocabulaire

Pour toi, je suis devenue un jouet.

Je fais de mauvais rêves

Je prie le soir avant de m’endormir

Que demain, m’apporte une trêve

Chaque jour, comme une envie de vomir.

Je ne sais plus qui je suis

J’ai perdue mon innocence

Toute ma vie sera un cri

Un hurlement de souffrance.

J’ai 12 ans, mais je ne suis qu’un enfant

Tu as mis une arme dans mes mains

J’ai trouvé ça si inquiétant

J’aurais voulu partir si loin.

J’ai pensé que c’était pour me défendre

Tu avais une autre idée en tête

Tu disais que c’était pour apprendre

Qu’il suffisait d' appuyer sur la gâchette.

Bang, bang

Comme une balle en plein cœur

Bang, bang

Comme un cri de peur.

Tu m’as demandé de tirer

Sur cette cible, sur cet homme

Je me suis mis à transpirer

Moi, je n’étais qu’un môme.

J’ai eu peur de te décevoir

Alors, les coups sont partis

J’ai tué cet homme un beau soir

Et mon cœur est resté meurtri.

Bang, bang

Comme une balle en plein cœur

Bang, bang

Comme un cri de douleur.

Je suis un meurtrier, un hors la loi

Un enfant perdu, un enfant de la rue

J’ai tué un homme de sang froid

Pour moi, un parfait inconnu.

Tu étais mon exemple

Mon chemin à suivre

Un grand frère que l’on contemple

Et moi, celui que l’on va suivre.

Bang, bang

Comme une balle en plein cœur

Bang, bang

Comme un cri de fureur.

Pour avoir encore une dose

Pour avoir fait un mauvais choix

Tu as mis mon cœur sous hypnose

Maintenant, je vais porter ma croix.

La croix de la douleur

Celle de la solitude

Dans une prison de torpeur

Avec toutes ses inquiétudes.

Bang, bang

Je vivrais avec mes erreurs

Bang, bang

D’une balle en plein cœur.

La vie peut paraître infinie

Et pourtant, elle passe si vite

Au travers des jours, elle s’enfuit

Et nous impose ses limites.

On court, on se presse tout le temps

On oublie même de respirer

De profiter d’une mi-temps

D’oublier même, un peu d’aimer.

On dit souvent qu’on manque de temps

Que nos journées sont trop remplies

On glisse aussi quelque contretemps

Pour justifier le mot… oublie.

L’oubli des gens qu’on aime

De nos parents, de ceux qui comptent vraiment

Alors la vie devient une rengaine

Et notre travail, un mauvais argument.

Rien qu’une minute, pour dire je t’aime

Dans une journée, cela représente si peu

Un peu de tendresse que l’on parsème

Pour faire des nôtres, des gens heureux.

Tu te demandes pourquoi

Il est parti loin de toi

Toi, qui l’aimes toujours

Lui, qui a fait demi-tour.

Tu voudrais connaître la raison

Qui l’a éloigné de la maison

Il a préféré la lâcheté

Te laisser dans l’incrédulité.

Pleures, laisses parler ton cœur

Et éteins le projecteur

Cette vie, n’était pas la fin

Tu iras bien mieux demain.

Il n’a pas su voir en toi

Il a mis en doute, ta foi

Tu aurais donné ta vie pour lui

Ne pleure plus, ce n’est pas toi qui l’as trahi.

Réveille la guerrière qui sommeille

Montre lui, que ce n’est plus pareil

Que tu as pris ta vie en main

C’est ta survie que tu détiens.

Tu es plus forte que tu ne crois

Lui, il s’était pris pour un roi

Toi, tu es la reine de cœur

Et lui... Un beau parleur.

On dit de moi que je suis gros,

Que je dois mal me nourrir,

Qu’il faudrait que je fasse quelques abdos

Au lieu d’autant déglutir...

On se moque si souvent de moi,

Que je me referme peu à peu sur moi-même.

Je n’ose plus sortir de chez moi,

Manger ou pleurer, est devenu mon dilemme.

C'est devenu un vrai cercle vicieux,

La nourriture est devenue ma seule amie.

C’est la seule chose qui me rende heureux,

La seule qui ne m’ait jamais trahie.

Mais si vous cherchiez à me connaître,

A savoir quelles sont mes raisons,

Au lieu de me laisser dans mon mal-être,

Et me juger sans compassion...

Pourquoi ce besoin cruel de blesser autrui?

Chacun est comme il est, chacun est différent.

Moi je reste tel que je suis,

Et vous plaire devrait me laisser indifférent.

Pourtant, je dois vivre avec ce fardeau,

Car votre regard sur moi, est comme une balle en plein cœur...

Elle me blesse, me transperce la peau,

Et vous vous moquez de mes rondeurs....

Vous n’avez rien de mieux à faire, certainement

Vous qui vous croyez, si parfait

Dites-vous bien, que les choses peuvent changer subitement

Et que votre image pourrait bien se conjuguer, au plus-que-parfait...

Sur la palette de mon âme

J’y ai posé les couleurs de ma vie

D’un petit cœur qui s’enflamme

Sur une toile que je décris.

C’est une toile, pleine de subtilité

Mélange de rêves, de peines et de joie

Où se mêlent, amour et générosité

Sur un chemin cousu de soie.

Une toile sensible et lumineuse

D’où s’envolent des papillons de bonheur

Pour rejoindre là haut les nébuleuses

Quand sonnera le carillon de mon heure.

Peut-être vous y reconnaîtrez vous ?

Car cette histoire, ressemble à beaucoup de routes

Beaucoup de peintures, beaucoup de nous

Et beaucoup d’histoires que l’on redoute.

Cette toile, c’est le cadeau que je vous offre

Pour vous laisser, un peu de mon histoire

Elle ne restera pas au fond d’un coffre

Et si cette palette devenait notre grimoire?

Mes parents sont de racine étrangère

Ils ont quitté l’Espagne et ont tout abandonné

Ils ont perdu tout de leurs repères

Et, c’est pour la France qu’ils se sont envolés.

Ils n’ont pas fait de grandes études

A leur époque, c’était une énorme difficulté

De familles pauvres, ils avaient d’autres inquiétudes

Subvenir à la famille, était leur priorité.

Ils ont appris par eux-mêmes la langue française

Je suis certaine qu’ils ont dû souvent en baver

C’est en venant dans la région Bordelaise

Qu’ils ont trouvé leur stabilité.

Je suis fière d’avoir des parents aussi courageux

Car tout quitter, familles et amis, sans connaître une langue

Etait un pari tellement ambitieux et dangereux

Aujourd’hui, ils parlent couramment les deux langues.

Je suis fière de mes racines,

Fière de mes parents

Avoir l’Espagne comme terre d’origine

Est un cadeau que je défends.

Comme il est difficile ce regard

Ce jugement qui nous donne le cafard

Qu’on soit blanc ou noir de peau

Nous sommes tous devant Dieu, égaux.

Que tu sois maigre ou gros

On te donne souvent un numéro

Il faudrait de temps en temps se retourner

Observer ce pour quoi, on ose les juger.

Que tu sois malade ou en bonne santé

Marié, divorcé, croyant ou athée

Tu as le droit de vivre et d’exister

Et tu n’as pas à te justifier.

De quel droit, peut-on s’affirmer meilleur

Si l’on pouvait soi-même s’observer de l’extérieur

On pourrait bien vite s’apercevoir

De tous nos défauts, cachés au fond du tiroir.

Car tout le monde, sans exception

N'y en avons pas fait abstraction

Il est si facile de voir les défauts de chacun

Qu’on croit nous même, n’en avoir aucun.

Celui qui te juge ou te critique

Devrait un peu changer de politique

Car toi, moi ou vous, sommes tous égaux

Et ce regard que l’on porte sur l'autre, est un vrai fléau.

Fumer nuit gravement à la santé de la population

Et pourtant, les paquets de cigarettes sont en vente

Alors pourquoi ne pas arrêter de les mettre en circulation

Cette interdiction serait bien plus pertinente.

Boire est dangereux pour la santé

Certaines bouteilles ont un seuil d’alcool très élevé

Tout le monde boit, c’est une réalité

Mais ne pas boire autant, pourrai nous préserver.

La drogue circule dans la rue et les lycées

Pour planer, on vend du rêve en sachet

Les gens consomment et vont jusqu’à se défoncer

Et si toute cette poudre, partait aux déchets ?

On ne peut rien interdire, c’est un fait

Toutes ces ventes créent du travail

C’est tout un système qui s’effondrerait

Trouver une autre solution, serait un meilleur portail.

Mais on sait que cela est pure fiction

Alors pour se donner bonne conscience

La loi, nous offre une autre solution

Mais l’écrire en grande ligne, ne sauve pas des conséquences.

Le mur du silence

C’est le manque d’écoute

C’est une totale absence

Qui nous met en déroute.

C’est lorsqu'une porte se ferme

A tout conflit, à tout dialogue

Quand on y met un terme

Et l’on finit par un monologue.

On se sent seul, on se replie

On se détruit, on s’éloigne

Peu à peu on s’oublie

On a perdu toute sa hargne.

Le mur du silence

C’est d’avoir besoin de l’autre

Et de se heurter à son indifférence

Alors on tombe et on se vautre.

C’est une barrière, une protection

Derrière laquelle on se cache

Dont on fait soi-même ses projections

Derrière des peines, que l’on rabâche.

Alors on referme son cœur

On se mutile, on s’efface

Derrière le silence du cœur

C’est notre vie, que l’on menace.